Il est temps de se lancer dans une autre aventure de test de distribution. Ce printemps, j'ai testé Kubuntu puis Xubuntu de la saveur Focal, et ils m'ont donné des résultats nettement différents, ce qui m'inquiète et m'attriste toujours, car la cohérence est la base sur laquelle les empires sont construits. Et cela rend le test d'aujourd'hui encore plus important. Nous allons échantillonner dans le coin du MATE maintenant.
Dans l'ensemble, Ubuntu MATE s'est bien comporté ces dernières années. Il a une identité établie, il devient plus convivial avec la sortie, et il est livré avec des fonctionnalités plutôt uniques, un départ rafraîchissant du slog de caoutchouc qu'est le bureau Linux de nos jours. Mais alors, c'est LTS maintenant, donc tout doit être super vert. Et étant donné que les distributions sélectionnent les couleurs, ce n'est que prévu. Commençons.
Séance en direct
Nous y voilà. Voyons en quoi la séquence de démarrage diffère de Kubuntu et Xubuntu. Nous avons une animation du logo Ubuntu MATE, une vérification du système de fichiers, un message texte aléatoire, un bureau. Trois distributions de la même famille, trois startups différentes. Le bureau est disponible en gris et vert signature du bureau MATE, semblant un peu plus poli qu'Ubuntu MATE Ermine Eoan, bien qu'avec toujours un contraste de police moyen.
Mise en réseau
Pas le meilleur. Sans fil a bien fonctionné. Bluetooth - fonctionne mais j'ai rencontré des problèmes similaires à ce que nous avons vu dans Xubuntu. Les adresses MAC ne sont pas traduites en noms d'appareils. Si vous lancez l'appairage manuel, cela fonctionne bien, mais l'assistant échoue. J'ai également eu une erreur de crash Bluetooth. Le partage Samba fonctionne bien - mais uniquement avec des adresses IP, pas via des noms de partage. Impression, très bien.
Je n'aime pas la bordure alpha forcée - tout ce qui se trouve en arrière-plan est capturé - c'est aussi incohérent.
Lecture multimédia
Quelques belles surprises, puis quelques déceptions. Le lecteur de musique de choix est Rhythmbox, et il se comporte enfin comme il se doit - après trois ou quatre ans de bugs. Si vous cliquez sur une chanson, il joue la chanson, il n'énumère pas le dossier en cours puis s'arrête. J'ai également pu écouter de la musique à partir d'un téléphone connecté, bon sang. Cela ferait planter Rhythmbox dans le passé. Vous n'obtenez pas de métadonnées ou de pochettes, mais les chansons sont lues. Ensuite, j'ai eu une erreur - sans rapport avec le périphérique multimédia externe. Une montagne russe d'émotions.
Pas de frontière ici. Pourquoi? Je n'ai rien changé à mon flux de travail.
La lecture vidéo était correcte - sauf qu'il y a des déchirures horizontales - dans le quart supérieur de l'écran. Cependant, le lecteur multimédia Celluloid ne s'est pas vraiment comporté. Je n'ai pas trouvé de moyen de faire plus que le saut de 10 secondes par défaut. Dites Ctrl + flèche, comme le font la plupart des joueurs. J'ai installé VLC, et ici, j'ai rencontré des interférences de tampon vidéo en mode plein écran, où le curseur de la souris s'affichait et disparaissait par intermittence, et les commandes de l'interface VLC n'apparaissaient pas. À quelques reprises, j'ai dû cliquer dans la zone vidéo pour retrouver le focus du lecteur. Par défaut, les fichiers WebM s'ouvrent dans Firefox. Je trouve toujours cela ennuyeux.
Prise en charge des smartphones
Android et iPhone (iOS 13), sympa. Aucun problème.
Autres choses
L'éditeur de texte - Pluma - est livré avec un thème sombre. Cela n'a aucun sens car le bureau en utilise un léger.
J'ai trouvé la session en direct trop boguée. L'application de capture d'écran s'est également écrasée - et ici, nous avons à nouveau des bordures alpha. Mais c'est tout simplement inexcusable pour LTS. Encore pire que Xubuntu. Je n'ai rien fait de spécial - j'utilise simplement la distribution comme je le fais toujours.
Installation
Une affaire standard. Le programme d'installation n'a pas de bordures alpha, il a fallu environ 10 à 15 minutes pour sonder toutes mes partitions et découvrir les systèmes d'exploitation qui y sont installés. Si vous choisissez une région anglaise et un clavier américain, vous obtiendrez toujours la langue régionale comme version de votre bureau, ce qui est très ennuyeux. Le diaporama est raisonnablement joli et invitant. L'ensemble du processus a pris environ 45 minutes, les mises à jour GRUB prenant le plus de temps. L'ensemble de l'os-prober est terriblement inefficace et lent.
MATE, miaou !
Logo de la distribution, logo du fournisseur, bureau, sans fil préservé. Jusqu'à présent, nous avons trois distributions et un total de six permutations de la séquence de démarrage, aucune d'entre elles n'est identique. Quoi qu'il en soit.
Gestion et mises à jour des packages
Une chose qu'Ubuntu MATE fait plutôt bien - le logiciel. Cette version ne fait pas exception. J'ai reçu une invite pour quelques mises à jour, très bien, pas de soucis. Ensuite, vous avez la magnifique Boutique, qui vous permet de récupérer toutes sortes de bons logiciels sans avoir à faire de magie ou autre. Cherchez, installez, Bob est votre oncle. Peut-être que l'interface pourrait être un peu plus rapide et qu'il y aurait trop d'invites, mais elle fait un travail exceptionnel. J'ai rapidement reconstitué mon arsenal.
C'est compris ! le message ne disparaît jamais ; Je ne pouvais pas l'ignorer.
Applications et suppléments
L'ISO 2 Go + n'apporte pas un ensemble remarquable à la table. Firefox, Évolution, LibreOffice, Fromage, Shotwell. D'accord, mais certains des outils MATE ne sont pas aussi bons que ce qui existe. Mais ensuite, avec Boutique, j'ai pu installer Skype, Steam, VLC, GIMP et des amis sans aucun problème.
Personnalisation
Un autre point fort de la distribution Ubuntu MATE - la personnalisation. À l'aide de MATE Tweak, vous pouvez choisir l'une des sept dispositions de bureau uniques, de la formule de bureau classique via la disposition Gnome à Unity et MacOS, si vous le souhaitez, avec un menu global, des boutons de fenêtre intégrés, un dock et ainsi de suite. Très bien.
Pas de bordure alpha ici...
Dans mes tentatives précédentes, il y avait toujours beaucoup de bugs. Et il y en a encore, certains, mais pas beaucoup. Cette fonctionnalité a été sérieusement repensée. Vous souvenez-vous de mon effort pour que le plasma ressemble à Unity ? Eh bien, vous obtenez quelque chose de similaire ici, et c'est une partie organique du bureau.
Pas parfait, cependant. Dans la disposition Unity (Mutiny), si vous redimensionnez le panneau, le bouton de menu peut devenir trop petit. Il saute entre des incréments de 12x pixels, tandis que le reste se redimensionne plus progressivement. Le menu plein écran se comportait également mal; parfois, elle ne fermait pas et je ne pouvais pas accéder aux fenêtres en dessous. Je ne pouvais pas non plus toujours trouver l'option de préférences du panneau - à la place, je n'obtenais que les paramètres du dock.
Parfois, une icône étrange apparaît - et vous ne pouvez pas la supprimer. Celles-ci semblent être des méta-fenêtres pour exécuter des opérations, comme Boutique, mise à jour Steam et autres, mais pourquoi elles apparaissent ou semblent si déplacées, je ne sais pas vraiment. Ensuite, le dock du panneau intégré s'est écrasé - même avec les mises à jour actuelles - mais cela ne s'est produit que dans la configuration de mise en page de type Unity.
En fin de compte, j'ai trouvé que la disposition de Cupertino était la plus raffinée et la plus pratique. Le comportement de la planche a été corrigé et il est beaucoup plus cohérent que par le passé. Quelques bons changements ont été apportés à Ubuntu MATE 20.04, mais il y a quelques bogues en suspens, et de nouveaux aussi.
Support matériel, stabilité, suspension et reprise
Dans l'ensemble, bon. Réveil et sommeil, aucun problème. Boutons Fn, confortables. La gestion de l'alimentation est également solide, avec un changement instantané de la luminosité de l'écran. Pas d'économiseur d'écran, cependant. La stabilité est moyenne, compte tenu de tous les plantages d'applications que nous avons vus.
Utilisation des ressources et performances
Alors qu'est-ce que vous obtenez? Environ 900 Mo d'utilisation de la mémoire en cas d'inactivité, CPU dynamique à environ 3-4 % en cas d'inactivité. Pas le meilleur. Mais alors, la seule chose qui semble être commune avec les distributions les plus récentes est l'augmentation du bruit du processeur, mais apparemment sans pénalité majeure de drainage de la batterie. La réactivité est également assez bonne.
Autonomie de la batterie
Les chiffres sont bons, mais ils changent aussi énormément en fonction de l'utilisation, même légère - plus qu'auparavant. Il y aura toujours des variations, bien sûr, mais c'est beaucoup plus swingy. Avec le bureau en mode d'utilisation ultra-doux, j'ai eu 2,5 heures de jus sur 50% de luminosité et 60% de capacité cellulaire. Cela se traduit par environ 4 heures complètes sur une batterie neuve, moins que ce que nous avons vu récemment avec certains ordinateurs de bureau Xfce. Mais ensuite, même une navigation légère réduit le chiffre à environ la moitié. Je dirais donc que 3 à 3,5 heures est un pari correct pour Ubuntu MATE. Nous avons vu mieux.
Autres choses
Il y avait quelques autres bizarreries. L'écran de bienvenue ne s'affiche qu'à la deuxième connexion. J'ai dû modifier les paramètres de langue. Même ainsi, le mot Favoris reste codé en dur dans le menu, à la fois normal et plein écran.
L'icône Skype est tronquée et ne s'affiche pas bien dans le panneau supérieur :
Conclusion
Ubuntu MATE 20.04 Focal Fossa n'est pas aussi bon qu'il devrait l'être. C'est un LTS, et pourtant, vous obtenez des plantages d'application, un comportement incohérent, des erreurs nouvelles et étranges que je n'ai jamais vues auparavant. Dans l'ensemble, il offre une expérience acceptable, et Boutique et MATE Tweaks sont de sérieux poids lourds qui contribuent à faire pencher la balance en sa faveur. Mais ensuite, ils sont compensés par des problèmes et des bogues dans presque tous les aspects de l'utilisation :réseau, médias, personnalisation du bureau, etc.
On dirait qu'il a été précipité trop tôt sur le marché, et peut-être que la plupart de ces maux auront disparu dans les mois à venir. Mais comme point de départ, ce n'est pas stellaire. Maintenant, j'ai eu une expérience similaire avec Kubuntu 18.04, et j'ai fini par l'aimer beaucoup. Là encore, vous ne pouvez pas parier sur la patience et la bonne volonté des utilisateurs, et ils ont parfaitement le droit d'attendre le meilleur d'une version à long terme. Cela vaut la peine d'être testé, mais cela semble brut, vous devez donc attendre que l'avalanche initiale de problèmes soit résolue. Pour le moment, quelque chose comme 6,5/10. Et ... couper.